Perquisition au club "Plongée Salée"
CLICANOO.COM | Publié le 2 avril 2008
Hier,
les enquêteurs de la brigade de recherches de Saint-Pierre ont
procédé à des vérifications pour
déterminer si le club peut être tenu responsable de la
noyade de Marie Limonier le 17 février dernier.
Hier
matin à l’Étang-Salé, les enquêteurs
de la brigade de recherches de Saint-Pierre, en compagnie du juge
d’instruction Pierre Kuentz et d’un expert en informatique,
ont effectué une perquisition au siège du club
"Plongée Salée". Les gendarmes agissent sous commission
rogatoire du magistrat, dans le cadre de l’instruction judiciaire
pour homicide volontaire ouverte à la suite de la mort de Marie
Limonier. La jeune femme, âgée de 27 ans,
s’était noyée à la suite d’une sortie
en mer d’une poignée de plongeurs, dans des conditions
météorologiques déplorables, le 17 février
dernier.
Les militaires ont procédé à des
vérifications. Ils ont saisi des documents comptables et ont
examiné les ordinateurs du club. À l’aide
d’un expert en informatique, les enquêteurs ont pu
s’assurer que les moniteurs du club prennent les
précautions nécessaires avant une sortie en mer. Pour
cela, ils ont examiné les traces numériques
laissées par les visites sur des sites internet de
météorologie. Ils se sont plus particulièrement
intéressés à cette sortie du dimanche 17
février. Ces éléments permettent
d’étayer une éventuelle responsabilité du
club de plongée.
Ce jour-là, Marie Limonier fait partie d’un groupe de sept
plongeurs sortis en mer. L’embarcation se dirige vers le site de
plongée de la Pointe-aux-Oiseaux, malgré un avis de forte
houle. Deux palanquées sont constituées, en fonction des
niveaux. Marie, deux jeunes femmes et un moniteur diplômé
plongent de leur côté. La visibilité est
quasi-nulle et le courant très fort. A trois mètres de
profondeur, Marie Limonier, niveau 1, disparaît des yeux de son
binôme. Le moniteur la cherche quelques minutes mais elle est
introuvable.
Alertés, les sapeurs-pompiers, les gendarmes, la SNSM et les
policiers municipaux se rendent sur les lieux. Un
hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie
effectue des rotations. Malheureusement, les recherches seront vaines
ce jour-là et se termineront à la tombée de la
nuit. Ce n’est que le lendemain que le corps de la malheureuse
sera retrouvé. Sa bouteille d’oxygène la retient
prisonnière, à 20 mètres de profondeur. Depuis, la
famille de la jeune femme a déposé plainte et le parquet
de Saint-Pierre a diligenté une enquête.
L’instruction de cette délicate affaire se poursuit. Si sa
responsabilité est prouvée, le club de plongée
risque des poursuites judiciaires.