Cinq plongeurs dont un Français retrouvés vivants en Indonésie
Partis pour une plongée
sous-marine, à l’ouest de l’île de Flores, dans le parc national de
Komodo, ils ont longuement dérivé dans la mer, avant de s’échouer sur
une plage déserte peuplée de varans géants.
LIBERATION.FR : samedi 7 juin 2008
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Cinq Européens portés
disparus depuis une plongée sous-marine jeudi en Indonésie ont été
retrouvés sains et saufs ce samedi après avoir longuement dérivé dans
la mer, avant de s’échouer sur une plage déserte peuplée de varans
géants.
Les cinq rescapés, trois Britanniques dont deux femmes, une Suédoise et
un Français, ont enduré plus de quarante heures de calvaire, dont un
quart du temps immergés dans l’eau.
«Nous les avons retrouvés sains et saufs ce matin», a déclaré samedi à
l’AFP Victor Jumadu, un responsable local de la police de la région des
Petites îles de la Sonde, dans l’est de l’Indonésie.
La police indonésienne avait dans un premier temps indiqué que les cinq
étrangers, dont une instructrice de plongée britannique, portés
manquants jeudi après-midi dans le parc national de Komodo, à environ
400 kilomètres à l’est de Bali, avaient été retrouvés dérivant dans la
mer.
«C’est la première information que nous avions reçue des sauveteurs sur
place. Mais en fait ils sont parvenus à l’île de Rinca», a dit M.
Jumadu.
Les cinq plongeurs, dont l’un souffrant de déshydratation selon la
police, ont été conduits à un poste médical dès leur rapatriement à
terre, à Labuanbajo, un port situé dans l’ouest de l’île de Flores.
«Tout le monde va bien. On a juste eu des brûlures avec les
combinaisons», a déclaré Laurent Pinel, joint au téléphone par l’AFP.
Il a raconté que sa palanquée de plongée avait dérivé de longues heures
jeudi après-midi et dans la nuit de jeudi à vendredi, après avoir été
prise dans un courant.
«On a essayé de se rapprocher d’îles que l’on voyait au loin. On
essayait de rejoindre les plages mais à chaque fois on était repoussé.
On passait île après île».
Les cinq plongeurs sont finalement parvenus à rejoindre la plage
déserte de Rinca. Privés d’eau et exténués, ils se sont nourris de
mollusques arrachés aux rochers.
Au cours du vendredi passé à attendre les secours, les rescapés ont dû
repousser à coups de pierres un varan qui s’approchait d’eux. Ils ont
aussi déployé sur la plage leur matériel de plongée afin d’être plus
visibles.
«Un dragon de Komodo est venu se frotter à nous. Il s’est pris des pierres», a raconté Laurent Pinel.
Ces créatures carnivores pouvant atteindre trois mètres, aux
redoutables griffes et mâchoire, sont dangereuses et ne craignent pas
de s’attaquer à des buffles d’eau. Il est interdit pour les touristes
de se promener sur Rinca ou sur Komodo sans la protection rapprochée
d’un «ranger» équipé d’un bâton.
Des dizaines de bateaux, dont ceux de nombreux pêcheurs ont pris part
de jeudi à samedi aux recherches des cinq Européens. Les fonds marins
de la région comptent parmi les plus réputés du monde: il n’est pas
rare d’y voir une dizaine de raies manta en une plongée. Mais les
courants y sont dangereux.
Le parc national de Komodo est un domaine de 60.000 hectares de terres qui couvre aussi 120.000 hectares marins.
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