À Brest, on plonge dans le bain de la sécurité Les médecins urgentistes passent le diplôme universitaire de médecine d'urgence maritime (Dumum). OAS_AD('Position1');
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Un accident grave de plongée était simulé hier au large de Brest. Le
But ? Coordonner u mieux les secours. Chaque année, 100 000 plongées
sont effectuées dans le Finistère. Scénarios en main, le médecin du Samu 29 (1) donne les dernières
consignes à ses stagiaires. Ils sont trois sur les quinze de la
promotion. Dans quelques minutes, ils vont devoir « apprécier » tous
les paramètres de la prise en charge d'un accidenté en mer. De
l'accident à la remontée dans le bateau.Deux
scénarios ont été imaginés. Dans le premier, trois plongeurs se
trouvent au fond, à 40 mètres. En remontant à hauteur des 15 m, l'un
d'eux perd connaissance... Le second réunit aussi trois plongeurs.
Remonté à la surface, l'un d'eux fait l'objet d'une détresse
respiratoire. Il a plongé trente minutes... Voilà, reste plus qu'à
plonger à leur secours !
« La plongée ? C'est un sport qui n'est pas dangereux à condition de prendre toutes les mesures de sécurité »,explique le Dr Jean-Marie Letort, responsable médical de la médecine
d'urgence maritime à Brest. C'est lui l'organisateur de cet exercice
« grandeur nature » qui avait lieu, samedi après-midi, au large de la
cale de Sainte-Anne du Portzic à Brest.Un diplôme unique en FrancePour
ce faire, l'urgentiste a demandé la collaboration de l'association des
médecins de plongée du Finistère et de clubs des environs (2). Avec
l'été qui approche, cette opération tombait à point nommé.La
manoeuvre présentait un double intérêt. Jean-Marie Letort en a d'abord
fait profiter ses stagiaires. Ces médecins urgentistes sont
actuellement en train de passer leur Dumum. Entendez par là, le diplôme
universitaire de médecine d'urgence maritime :
« Ce diplôme est né à Brest il y a trois ans. Il est destiné aux médecins urgentistes. Il n'existe qu'ici », indique Jean-Marie Le Tort. Le diplôme doit leur permettre de parfaire leur savoir-faire en milieu maritime.
« Il s'agit aussi de sensibiliser les clubs à la difficulté de gestion de ces situations graves », poursuit
le président de l'association des médecins de plongée, Bertrand Havaux.
Pour Yvon, médecin, et membre du club de plongée Atlantis,
« cet exercice permet de mettre en pratique les conditions de sécurité apprises ». Le plongeur admet également
« que
les occasions sont rares de réunir les acteurs du secours autour d'un
cas pratique et d'en tirer les conclusions qui s'imposent ».Sophie MARÉCHAL.